ll y a les situations de mixité interdites, possibles, choisies, réfléchies, imposées… Il y a les approches techniques de la sexualité, réduite aux relations sexuelles : contraception, assistance technique, assistance humaine…
Il y a les couples de personnes dites fragiles qui se constituent autour de l’amour et parfois de projets d’enfant qui interrogent leurs capacités de décision et de portage.
Il y a l’hyper féminisation des métiers du soin et de l’éducatif, avec à la clé des stéréotypes de genre peu réfléchis et largement reproduits.
Derrière tout cela, il y a le droit des usagers, et les risques permanents d’envahissement et de normalisation institutionnelle. À quand une recommandation de bonnes pratiques portant sur la « bonne » sexualité à la charge des institutions ? Les institutions peuvent-elles s’en mêler sans s’emmêler ?
En réaffirmant le droit à l’intimité, à la vie privée, à l’autodétermination et à la citoyenneté, les lois de 2002, 2005 et 2007 participent de ce que l’accès à la vie affective et sexuelle prise en tant que composante essentielle du bien-être et de la qualité de vie des usagers des établissements et services sociaux ou médico-sociaux, s’impose dorénavant comme un droit fondamental reconnu à tout un chacun.
Ce numéro des Cahiers de l’ACTIF se propose donc d’interroger les leviers d’actions des ESSMS, pour répondre à la diversité des situations rencontrées sur le terrain, marquées par une complexité croissante des demandes émanant des usagers.